Arboretum de Meung sur Loire

Créé il y a plus de 30 ans, comme un jardin paysagé. Cette zone marécageuse aménagée est devenue un joli jardin zen et moussu, une oasis de fraîcheur, presque un conte de fée.

Joli nom que « les mauves » pour des rivières dites lentes, créées par la main de l’homme et qui sont, à l’origine, des sources échappées des nappes phréatiques de Beauce.

Ces carrés de verdure, merveilleusement arborés, sont reliés par de jolis petits ponts de bois et jalonnés de quelques bancs. Il existe trois mauves principales et des bras qu’on appelle divises, qui alimentaient autrefois nombre de moulins.

Les houx ne sont pas les seuls en représentation même s’ils y sont en nombre. On y trouve, en dehors d’autres espèces d’arbres vénérables, des tapis fleuris de cyclamen nains, des clématites de tous coloris, des hostas vert glauque, bleu acier, même certains marginés d’or, des hémérocalles, des hortensias, une collection d’astilbes époustouflante, des graminées légères ou dentelées et aussi des érables japonais enchanteurs pour un automne flamboyant. Chaque saison apporte son lot de surprises.

Bien sûr, si l’on visite ce lieu magique comme un technicien de l’arboriculture, on lui trouvera beaucoup de défauts dans l’entretien, le suivi des tailles etc… Alors, malgré mon ancien métier, j’ai décidé de le regarder avec des yeux d’enfant ou, encore mieux, avec un œil de poète, vous savez l’œil qui ne voit que le beau des choses. J’ai marché deux heures, respiré tous les parfums de sous-bois, enivré mes sens de couleurs, d’odeurs. Du coup, j’ai balayé mon anxiété et trouvé la vie très belle. Retour en douceur avec vue sur la majestueuse Loire…Nombre d’oiseaux s’ébattent sur les îlots sablonneux qui brodent le fleuve après la sécheresse d’un été en fin de vie.